Les sœurs Grémillet. Tome 3, Le trésor de Lucille

Le 10 juin dernier, les éditions Dupuis ont publié le tome 3 de la série BD Les sœurs Grémillet écrite par Giovanni Di Gregorio et Alessandro Barbucci qui en assure également le dessin. Après un tome consacré à Sarah, puis un tome consacré à Cassiopée, ce troisième volume se concentre sur la plus jeune sœur, Lucille. Et voici ce que j’en ai pensé…

[NB: Merci aux éditions Dupuis pour ce service presse.]

Rendez-vous au bord de mer

On retrouve avec plaisir les sœurs Grémillet dans ce troisième tome. Elles sont cette fois en colonie automnale dans un village au bord de mer, l’une appréciant visiblement les apprentissages proposés, l’autre se plaignant en bonne diva et la dernière, comme toujours, privilégie la compagnie des animaux plutôt que celle des humains. C’est elle, Lucille, que nous suivons dans ce troisième volume. Son côté rêveuse et amoureuse de la nature la rend terriblement attachante depuis le premier tome (oui, c’est ma petite chouchoute) et la voir confrontée au regard bête des humains qui n’acceptent pas la différence dans ce tome-ci ne la rend que plus touchante. Cette BD nous donne une leçon assez simple d’acceptation de l’autre et tente de nous pousser à nous rappeler que le contact des humains est tout de même important (même si je dois dire que je suis plutôt team Lucille à ce propos-là). En parallèle, nous découvrons ici une nouvelle intrigue centrée autour d’un secret de famille, couplée à une petite leçon de respect des animaux qui ajoute au plaisir de lecture (j’ai notamment apprécié le clin d’œil à Sea Sheperd).

Douceur et poésie

Ce troisième opus est aussi doux que les précédents mais on constate encore une fois une tonalité légèrement différente, comme si chaque tome faisait écho à la personnalité de la sœur mise en avant. Avec Lucille, il y a une sorte de mélancolie qui se dégage du tome, une certaine envie de se couper du reste du monde qui caractérise la jeune fille. Mais aussi beaucoup de poésie. On perd cependant un peu le côté fantastique qui est si discret qu’on peut quasiment exclure ce tome du registre imaginaire, et ça, c’est un peu dommage. Mais la bande dessinée reste très agréable à lire. Les illustrations d’Alessandro Barbucci sont absolument superbes comme toujours. Les traits vaporeux et ronds et les couleurs douces en font un petit cocon dans lequel j’ai encore une fois adoré me blottir. J’ai adoré les paysages de ce tome-ci, ainsi que l’émotion qui se dégageait de Lucille. Je ne sais pas si nous retrouverons nos trois sœurs dans d’autres aventures, je crains aussi que si cela arrive, la redondance finisse par prendre le pas sur le plaisir et je me dis que si cela devait être une conclusion, elle serait plutôt bonne!

En bref, Le trésor de Lucille est une très chouette bande dessinée qui nous plonge à nouveau dans une intrigue de secrets de famille teinté cette fois d’une touche écologique. En se concentrant sur la jeune sœur, la BD aborde la question de la différence, du respect des animaux et est plus douce et onirique que les précédentes. Une belle lecture, toujours aussi magnifiquement illustrée. 

« Leur maman a inscrit les sœurs Grémillet dans un camp de vacances sur les côtes de Normandie où Lucille, Sarah et Cassiopée découvrent l'océan Atlantique, les intempéries proverbiales, le traditionnel phare rustique, la nature magnifique et... une énorme baleine qui vient soudain s'échouer sur la plage! Pour Lucille, cela ne fait pas de doute : l'animal est venu les alerter d'un grave danger! Une inquiétude que ne partage pas la population locale, qui pense que Lucille a beaucoup d'imagination. À tel point qu'elle pourrait presque croire cette légende selon laquelle la femme ayant vécu dans le phare y aurait laissé un trésor... La benjamine des sœurs Grémillet parviendra-t-elle à faire entendre sa voix ?»

(Illustration de couverture: © Alessandro Barbucci) 

Tome 2 - Les amours de Cassiopée

Retrouvez également mon interview d’Alessandro Barbucci réalisée en 2020.