Interview avec Oren Miller / Lucie Castel

Oren Miller est autrice des polars J’agonise fort bien, merci, A présent, vous pouvez enterrer la mariée et Et dieu se leva du pied gauche (L’Homme sans Nom), mais aussi de livres fantastiques  comme Le Tyran des songes (EDB et prochainement réédité chez Lynks éditions), de science-fiction comme Le roi sombre (L’Homme sans nom) et de feel-good et romances sous le pseudonyme Lucie Castel (chez Harlequin) avec Pas si simple ou encore Mais qu’est-ce qui fait pleurer les crocodiles?. Elle a très gentiment accepté de me rencontrer, pour quelques questions farfelues, lors de la Foire du Livre de Bruxelles, et je la remercie vivement de m’avoir accordé un peu de son temps.

Pouvez-nous dire, en quelques mots, qui est Oren Miller?

Je publie depuis un peu plus de 4 ans, j’ai plusieurs éditeurs parce que j’aime bien écrire dans plusieurs genres. Je suis originaire de Lyon, la plus belle ville du monde évidemment, ville où je vis toujours. Je suis maman de 5 chats ce qui m’occupe énormément mais tous les propriétaires et victimes de chats savent ce que j’endure. 

Vous nous avez invité sur Facebook à venir parler avec vous de nos spécialités culinaires. Alors du coup, c’est quoi la spécialité culinaire d’Oren Miller?

Que j’aime manger ou préparer?

Les deux! Soyons fous.

Pour les spécialités culinaires, j’en ai deux. C’est le gratin dauphinois et la charlotte aux ananas. Pour ce que j’aime manger, oulala… plein de choses, je suis assez gourmande mais mes plats préférés sont la choucroute, j’adore ça, j’aime beaucoup les tartes au citron meringué, j’aime énormément les grillades, j’aime énormément les couscous… Mon problème étant que j’aime énormément beaucoup de choses.

Les lecteurs peuvent donc t’amener plein de nourriture?

Je ne sais si on peut dire qu’on a les lecteurs qu’on mérite mais si c’est le cas je suis très contente d’avoir les miens parce qu’ils me couvrent de présents culinaires à chaque fois et j’adore!

Et la spécialité culinaire d’Evariste Fauconnier (à part le thé bien entendu), ce serait quoi? 

Je pense que ce serait du gibier en sauce avec un très bon vin.

Vous avez deux identités d’autrices (Oren Miller et Lucie Castel), est-ce que la cohabitation de vos deux identités se passe bien dans votre esprit?

Parfois je m’embrouille avec moi-même et je me fais la gueule pendant plusieurs jours. Donc c’est un petit peu tendu. Pour l’instant, je n’arrive toujours pas à me réconcilier. C’est compliqué…

Avez-vous parfois des scénarios de romance qui arrivent alors que vous êtes au bon milieu des aventures d’Evariste et Isabeau?

Oui, tout le temps! Et l’inverse aussi est vrai. Quand je suis sur une romance ou un feel good c’est là que me prend une idée d’intrigue de polar. Les deux identités sont très poreuses. Et d’ailleurs ça ne concerne pas que les polars et les feel good. J’ai aussi parfois des idées de fantastique. C’est le problème d’écrire dans plusieurs genres.

Vous écrivez de la SF, du fantastique, de la romance, du polar… Mais dans quel domaine est-ce que vous vous amusez le plus?

Les différents genres ne m’apportent pas la même chose. Je ne m’amuse pas particulièrement dans les polars car c’est un genre qui est extrêmement maîtrisé, qui laisse assez peu de place à la spontanéité. Le polar c’est un exercice intellectuel et c’est ça qui est passionnant et qui donne le vertige parce qu’on tisse des toiles d’araignée, on écrit plusieurs histoires en une. C’est comme un casse-tête. Donc je peux pas dire que m’amuse, mais c’est passionnant. 

Alors qu’avec le feel good on est plutôt sur l’émotion pure, sur le vaudeville, sur les comiques de situations. Là c’est très amusant, on est sur la spontanéité, sur le flot d’émotion. Il faut très vite toucher le coeur du lecteur. 

Dans le fantastique on est dans le côté construction d’univers, un peu architecte d’un monde. J’ai besoin de tous ces genres pour me renouveler parce que sinon je pense que je m’ennuierais très vite. Et comme les auteurs ont toujours tendance à écrire le même livre, parce qu’on est obsédé par les mêmes choses, ça permet de me renouveler. 

(Illustration © Oren Miller)

Dans les romans d’Evariste et Isabeau, de quel personnage vous sentez-vous le plus proche?

J’aimerai me rapprocher d’Isabeau dans l’idéal. Maintenant, mes proches vous dirais spontanément que je suis profondément Evariste. 

J’aurai pensé Madame X…

Aaaah oui, pour le côté très ambitieux certainement et féministe aussi, je ne vais pas le cacher.

Si vous pouviez dîner avec n’importe quelle personne, vive ou morte (pour l’occasion elle sera réanimée, cela va sans dire), laquelle choisiriez-vous?

Il y a tellement de personnes que j’aurai aimé rencontrer! Il faut vraiment que je n’en choisisse qu’une seule?

Allez, 2 ou 3 ça ira.

Alors, Richelieu, Elisabeh Ière et… Léonard de Vinci. Mais j’aimerai pouvoir être à la hauteur de leur discussion.

Et si vous pouviez voyager dans le temps, vers quelle période vous tourneriez-vous en premier?

Si je pouvais vraiment voyager dans le temps j’aimerai aller dans la très Haute Antiquité. J’aimerai voir Sparte, j’aimerai voir Athènes à son apogée, j’aimerai voir la fréquentation du temple d’Abou Simbel. Si je pouvais, je ferai ça.

Pouvez-vous nous parler des projets à venir?

En sorties, j’ai un nouveau feel good qui va sortir pour Livre Paris (15 au 18 mars) et qui s’appelle La guerre des papilles (Harlequin - déjà en précommande). Il va parler de haute gastronomie et de chocolaterie et pâtisserie et de guerre des clans entre deux familles corses qui se détestent depuis des générations. 

Je travaille actuellement sur mon nouveau thriller, qui est quelque chose de différent de ce que j’ai fait jusqu’à aujourd’hui car c’est un thriller contemporain. Ce sera un thriller technologique qui a lieu à Tokyo et qui parlera d’intelligence artificielle et de son utilisation par les puissants. Donc avec un complot derrière. Et puis je vais revenir à ce que j’aime faire, c’est-à-dire développer la mythologie autour d’Evariste et de Sainte Cécile. 

En fin d’année et début d’année prochaine, je ressors une trilogie qui est très ancienne puisque j’avais commencé par là. C’est grâce à cette trilogie que je suis devenue écrivain et je la réécris complètement à l’heure actuelle. C’est du fantastique sur le mythe des anges et des démons que le tords, dont je me moque, comme d’habitude, de façon assez caustique et cynique. 

Le but de mon blog étant de partager des coups de coeur, avez-vous un coup de coeur récents livre, BD ou cinéma à nous partager?

En livre, j’ai beaucoup aimé L’île des oubliés de Victoria Hislop que je viens de terminer. Je ne connaissais pas du tout l’autrice et c’est une très très belle découverte. C’est pas tout à fait mon genre de littérature mais comme je suis ouverte à tout j’ai tenté et j’ai été très touchée par la poésie de ce livre que j’ai trouvé magnifique.

Mon dernier coup de coeur cinématographique est très spécial. Je l’ai vu sur Canal + il y a quelques jours, c’est une production française qui s’appelle Calls. L’idée c’est une série de petites histoires qui en compose une très grande et qui est constituée de conversations téléphoniques uniquement. Donc il n’y a pas d’image, il faut la regarder dans le noir et c’est extraordinairement flippant. C’est autour du thème de l’apocalypse et de la fin du monde et c’est extraordinaire.

En série, c’est biaisé, tout le monde le sais mais c’est la dernière série Star Trek Discovery en bonne trekkie que je suis…

Et enfin, dernière question, comment faîtes-vous pour être si fabuleuse?

La drogue, évidemment (rires).

Merci pour ce moment Oren Miller!

Retrouvez-la sur Facebook et Instagram

 

Comments

Bonjour et merci pour cette interview qui me fait connaître à la fois et l'auteur et le blog.
J'ai rencontré Oren Miller lors de la foire du livre de Bxl et je peux tout simplement dire que j'ai directement senti un atrait....Actuellement je lis un autre livre mais dès que j'ai fini je passerai très probablement à celui que je lui ai acheté. Donc merci pour cette interview qui me la fait connaître un peu plus. On sent un environnement simple lors de cette interview et c'est très plaisant. Merci et à bientôt.

Bienvenue sur le blog. Je suis ravie que vous le découvriez en même temps que l'autrice. C'est vraiment une personne très sympathique, abordable et d'une gentillesse infinie. Je suis ravie que ma toute première interview vous plaise et je vous  souhaite, d'ors-et-déjà une belle lecture du livre que vous lui avez acheté.

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