Bilan du mois de Juin 2021

Voici venir le bilan du mois de juin 2021!  Et ça veut dire que mes petites vacances arrivent, youpi!

En juin j'ai lu... beaucoup! Un mois qui fut extrêmement riche en termes de lectures avec 17 titres lus (mais 1 abandon) et pas moins de 6 coups de coeur! On va un peu baisser la cadence en juillet histoire de ne pas me retrouver à faire des bilans aussi longs xD. Je remercie tout spécialement les éditions Dupuis dans ce bilan pour le concours organisé avec eux en partenariat sur Instagram. 

Vous remarquerez qu'en juin, il n'y a pas eu d'articles sur les sorties à venir en juillet, pour la simple et bonne raison que les congés des ME font qu'il n'y avait pas assez de matière pour un article. Un titre, seulement, a retenu mon attention: l'intégrale du Peuple des Rennes de Megan Lindholm (ou Robin Hobb) dans la superbe collection Perles d'épices chez ActuSf.

J'ai également créé un nouvel onglet sur le blog: "Diversité" qui reprend les tags diversité que je mets pour indexer mes lectures depuis 1 an ainsi que la liste de mes content warning.

Allez, c'est parti pour le bilan!

Le bilan de juin en chiffres (sans compter le(s) lecture(s) en cours) :

 

Voici un résumé de mon avis sur chacune des lectures de juin dont la chronique est disponible sur le blog (à l'exception de l'abandon) :

Numérique ou Brévis est de Marina et Sergueï Diatchenko (traduction de Denis E. Savine), L'Atalante, La dentelle du cygne


Numérique ou Brevis est est à la hauteur des attentes. Grandiose, riche, captivant et vertigineux, le roman nous emmène dans la peau d'Arsène, en pleine transition vers l'âge adulte, dans une intigue épatante qui va bien au-delà de ce qu'elle suggère à l'origine. Là où la réalité se confond avec le virtuel, là où les limites de l'humanité se mêlent au chiffre, Numérique est un roman formidable qui interroge notre rapport aux médias et au virtuel avec intelligence. Une vraie réussie qui nous rend accroc de la première pages jusqu'à sa fin scotchante et inoubliable. 

 

L'effet coccinelle de Yann Bécu, L'Homme sans Nom, Sci-Fi


L’effet coccinelle est l’assurance de passer un franc moment de rigolade avec des personnages bras-cassés attachants et un ton sarcastique jubilatoire. Drôle mais aussi piquant, ce roman critique l’humanité et le monde moderne tout en conservant un regard humoristique qui le rend très plaisant. Ce charmant bordel est intelligent, plus fin qu’il n’en a l’air et sa lecture nous fait passer un sacré bon moment ! 

 

Le renard et le petit tanuki (tomes 1 et 2) de Mi Tagawa (traduction de Géraldine Oudin), Ki-Oon


C’est un petit coup de coeur pour les premier tomes de la série manga Le renard et le petit tanuki. C’est mignon, tendre, réconfortant et bienveillant mais ça nous plonge aussi au coeur des croyances japonaises pour une intrigue aussi touchante que passionnante. Hâte de lire la suite!

 

After® d'Auriane Velten, Mnémos, Icares


C’est un coup de coeur pour After®, un premier roman aussi original que passionnant, aussi intelligent que beau. Un roman post-apo teinté d’espoir qui propose de belles réflexions sur la notion d’humanité et sur la beauté. Subtile, touchant, accrocheur, c’est le genre de livres qui ne vous lâche plus quand vous l’avez commencé. Je vous invite vivement à le découvrir. 

 

Naoto: le gardien de Fukushima de Fabien Grolleau et Ewen Blain, Steinkis 


Naoto: le gardien de Fukushima est une excellente BD qui retrace l’histoire touchante et vraie d’un homme près à risquer sa vie pour sauver des animaux. Entre légendes japonaises et catastrophe historique, l’oeuvre nous fais osciller entre émotions et onirisme et nous propose une belle ballade grâce à ses illustrations superbes et douces.

 

Blanc autour de Wilfrid Lupano et Stéphane Fert, Dargaud


Blanc autour est un chef-d’oeuvre. Le mot est dit. Superbe et puissant autant par les illustrations sublimes de Stéphane Fert que par les mots de Wilfrid Lupano, c’est une BD essentielle qui relate un fait historique important, symbole de tout un combat tant pour la reconnaissance des personnes noires que pour celles des femmes général. C’est une œuvre bouleversante et marquante que je ne peux que vous inviter à découvrir.

 

Ru de Camille Leboulanger, L'Atalante, La dentelle du cygne


Ru est un roman effectivement organique et engagé. Fascinant, l’univers très original de l’auteur nous embarque complètement et illustre la société actuelle dans un reflet aussi réaliste que glaçant. Aux travers de trois destins, Camille Leboulanger nous parle d’immigration, de révolte, d’amour et de peur avec talent. Si la seconde moitié perd un peu en rythme, la lecture reste cependant passionnante et nous fait bouillonner de colère tout en distillant des touches d’espoir.

 

Ce matin-là, mon voyage a commencé de Barroux, Albin Michel jeunesse: album du mois


Ce matin-là, mon voyage a commencé est un album formidable qui nous enjoint à un retour à l’essentiel et rappelle l’importance des liens sociaux et du respect de la nature. Ce voyage philosophique est superbe et riche d’enseignements. Barroux est décidément un auteur dont je trouve le travail admirable en littérature de jeunesse.

 

Le vieil homme et la guerre. Tome 2, Les brigades fantômes de John Scalzi (traduction de Bernadette Emerich), lu par Philippe Spiteri, Audiolib


Ce tome 2 nous embarque dans une nouvelle histoire avec un nouveau héros, tout en faisant évoluer, en toile de fond, les personnages du premier volume. Plus axé sur des stratégies et une mission tenue secrète, Les brigades fantômes change de rythme par rapport au premier volume mais conserve (après un début un peu abrupt), le côté très humain et l’humour de Scalzi. On s’attache encore une fois beaucoup aux personnages et l’immersion est parfaite grâce à la lecture très qualitative de Philippe Spiteri.

 

Toutes les saveurs de Ken Liu (traduction de Pierre-Paul Durastanti), Le Bélial', Une Heure-Lumière


Toutes les saveurs est un très beau récit à l’ambiance très immersive qui nous ouvre l’appétit, nous emporte aux sons des chants et nous envoûte par les récits à propos de Guan Yu, le dieu de la guerre chinois. Aux frontières de l’imaginaire et du réel, c’est une novella qui nous parle d’émigration, de racisme mais aussi d’inclusion et de rencontres dans un contexte historique passé mais aux accents très actuels. Ce n’est pas le meilleur texte de Ken Liu, mais c’est déjà très beau.

 

Entre les lignes de Baptiste Beaulieu et Dominique Mermoux, Rue de Sèvres


Cette adaptation BD du roman Toutes les histoires d’amour du monde est une très belle oeuvre. C’est graphiquement superbe, l’alternance des deux styles d’illustrations de Dominique Mermoux donne en effet corps à la double histoire du récit avec élégance et talent. L’histoire est magnifiquement écrite, pleine de sincérité et d’émotions, et nous rappelle la nécessité de communiquer avec nos proches. Un régal!

 

Les soeurs Grémillet. Tome 2, Les amours de Cassiopée de Giovanni Di Gregorio et Alessandro Barbucci, Dupuis


Les amours de Cassiopée est une formidable suite, toujours aussi belle visuellement grâce aux illustrations très artistiques et immersive d’Alessandro Barbucci. L’histoire nous emmène à nouveau au cœur de secrets de famille tout en y mêlant une histoire fantastique de fantôme plutôt captivante. Tendre, doux, c’est un tome à l’image de la cadette de la famille, romantique et sensible.

 

Super sourde de Cece Bell (traduction de Hélène Dauniol-Remaud), Les Arènes BD


Super sourde est une bande-dessinée jeunesse très bien faite qui nous parle de l’enfance mais aussi de différence avec le récit personnel de l’autrice devenue sourde à 4 ans. Touchante, claire, parfois drôle, souvent tendre, l’histoire de Cece Bell parlera aux enfants qui s’y retrouveront et apprendront à connaître cet handicap sans le stigmatiser.  

 

Réfugiés climatiques & castagnettes. Tome 1/2 de David Ratte, Bamboo, Grand Angle


Ce premier tome de Réfugiés climatiques & castagnettes est très beau visuellement et propose une histoire d’anticipation tout à fait crédible. David Ratte plonge son regard du côté de l’humain face aux migrations et évènements climatiques et démarre une histoire prometteuse. On regrettera cependant le manque de points de vue du côté des réfugiés, ainsi qu’un manque d’approfondissement sur le sujet des TOC dont souffre le personnage principal.

 

Temps mort d'Ariel Holzl, Slalom


Temps mort est un roman jeunesse trépidant qui propose un univers aux apparences trompeuses très intéressants et des personnages qu’on aimerait prendre plus de temps à découvrir. Son rythme soutenu empêche malheureusement de s’immerger autant qu’on le souhaiterait dans cette histoire et de ne pas se perdre dans l’enchaînement d’actions. Un peu plus de longueurs et un peu de temps mort (justement) auraient été souhaitables.

 

Un pont sur la brume de Kij Johnson (traduction de Sylvie Denis), Le Bélial', Une Heure-Lumière


À mon grand regret, je suis moyennement conquise par Un pont sur la brume. Le rythme très lent, l’absence d’évènements et le côté peu original de la métaphore principale m’ont ennuyée. Malgré tout, c’est indéniablement un beau texte, apaisant et, à bien des égards envoûtants. Les réflexions sur le progrès et sur les relations entre les humains en font une ballade pleine de subtilité qui mérite la découverte.  

 

Bretonneries. Tome 1, 10 contes et légendes authentiques de la vraie Bretagne de Grégory Makles, Monsieur Vincent Lévêque et Monsieur le chien, Fluide Glacial


Je n'ai pas pu terminer la lecture de cette BD qui, de pages en pages, enchaînait les blagues lourdes et la vulgarité au point de m'en dégouter. Si l'idée était prometteuse et que certains détournements prêtaient à sourire, j'étais affligée la plupart du temps par la tendance à tout ramener au cul... Dommage. Ce n'était pas pour moi.

 

Et vous, quel est le bilan du mois ? Quels livres ont provoqué un coup de cœur ? 

 

 

Comments

Oh snif, Temps mort se retrouve dans tes déceptions, carrément ! Mais je comprends, on en avait parlé. Je suis restée sur ma faim aussi, clairement. C'est celui que j'ai le moins aimé des titres que j'ai lus d'Ariel Holzl.
Et je me souviens effectivement de tes différents avis très enjoués et admiratifs sur tes très bonnes lectures, quel mois dis donc ! :)

Il me fait un peu peur le Diatchenko. Je vois bcp d'avis très très emballés, mais je crains de ne pas réussir à suivre ou à accrocher. Ca me met toujours la pression ce type de bouquins. Tiens je viens d'abandonner Célestopol (enfin plutôt de mettre en pause). J'arrive pas, je m'ennuie. Du coup, ça me bloque, je me demande comment ça se fait que je passe à côté de bouquins qui semblent être des chefs d'œuvre…

Célestopol est un livre assez lent et je peux comprendre qu'il n'emballe pas de suite ou selon le moment de la lecture. 

Pour Diatchenko, je te conseille plus Vita Nostra, mais si ça passe pas, ça arrive. Je sais que c'est frustrant, j'ai vécu la même chose avec Un long voyage ^^

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