Bilan du mois d'Août 2019

En ce 1er septembre, il est temps de dresser le bilan du mois précédent!

En août j’ai fait de belles lectures plaisir ! De la SFFF, évidemment, un bel ovni littéraire, un auteur chouchou et un peu de BD… en plus d’autres choses. Ce fut un mois de lectures diversifiées et assez bonnes (voir excellentes pour certaines) dans l’ensemble. J’ai également continué ma participation au challenge #HMSFFF dont le thème post-apo est beaucoup plus dans mes cordes que le thème de juillet.

Allez, c'est parti pour le bilan!

Le bilan en chiffres :

  • 6 romans + 3 recueil de nouvelles + 2 BD + 1 album
  • 3301 pages
  • 11 éditeurs différents / 12 titres
  • 3 emprunts en bibliothèque + 5 services presse
  • 50% de SFFF

 

Voici un résumé de mon avis sur chacune de ces lectures dont la chronique est disponible sur le blog:

Maudite ! de Denis Zott, Hugo thriller


J’ai commencé le mois dans une ambiance sacrément malsaine avec ce roman noir qui n’y va pas avec le dos de la cuillère. Violence, drogue, meurtres, corruption, hooliganisme, viol, … voilà un petit échantillon de ce qui vous attend si vous plonger dans cette histoire. Le rythme soutenu et l’enchaînement ininterrompu d’évènements vous piège malgré vous au cœur de cette tempête et vous accroche jusqu’au final. Malheureusement, les personnages étant tous plus ou moins antipathiques, je n’ai pas développé d’empathie pour eux et je n’ai donc pas eu de coup de cœur sur cette lecture. Cela ne m’a cependant pas empêché de le dévorer à une vitesse folle et d’apprécier la noirceur de l’ensemble !

Accidents, malentendus et quiproquos de Jessica Lefèvre, Acrodacrolivres


Ce recueil contient des nouvelles au format très très court (3 pages grand maximum), format que l’autrice maîtrise vraiment bien. Autour du thème des malentendus et quiproquos, elle dresse pleins de petits situations parfois drôles, parfois tristes, parfois cyniques, qui ont pour objectif de vous tromper et de se révéler par une chute. Si j’apprécie toujours autant l’écriture de Jessica Lefèvre et sa capacité à écrire sur plusieurs genres, j’ai malheureusement fait le tour de ce format et ne trouve plus assez la surprise à chaque fin de nouvelle. Je le conseille cependant à ceux qui ne connaîtraient pas encore l’autrice. Son plus gros avantage : il peut se lire même dans une vie à 200 à l’heure !

Sur mon île de Myung-Ae Lee, De la Martinière jeunesse : album du mois


Magnifique album sur le thème du continent de plastique qui flotte dans l’Océan Pacifique, Sur mon île m’a beaucoup touché ! Abordant cette tragédie du point de vue de l’animal, et s’efforçant de ne pas édulcorer le sujet malgré qu’il s’adresse à un public jeunesse, c’est un album fort et marquant qui va remuer le lecteur. Esthétiquement, les illustrations sont magnifiques, peut-être pas très attrayantes pour l’enfant mais elles sont indéniablement de qualité. Et le fait de n’illustrer en couleur que le plastique renforce la puissance du message en rappelant l’attrait des solutions de facilité tout en insistant sur l’horreur de ce choix.

Dry de Neal et Jarrod Shusterman, Robert Laffont, collection R : lecture #HMSFFF


J’ai tenté le post-apo en version young-adult et j’ai été un peu déçue… Si j’ai adoré de nombreux aspects de ce roman, avec en tête le grand réalisme de la catastrophe, à savoir une pénurie d’eau, et l’aspect aussi très pertinent sur l’évolution progressive d’une civilisation face à un manque, j’ai eu aussi des regrets. Le plus gros défaut de Dry ce sont ses personnages. Certes, ce sont des adolescents et on ne peut pas attendre d’eux des réactions totalement pertinentes, mais le côté stéréotypé des personnages et leurs façons de voir les choses m’auront vite agacé. Il y a également quelques clichés classiques de la littérature YA qui, à mon sens, n’ont pas vraiment de raison d’être ici. Malgré tout, ça reste une bonne lecture qui se lit sans peine, bien rythmée et assez intéressante sur le fond.

L’écho de la jungle. Tome 1  de Christophe Cazenove, Erroc, Hervé Richez, Benjamin Tranchand, Pica et Jacqueline Guénard Bamboo éditions


Cette petite bande-dessinée humoristique, au format 1 gag par page était une plutôt bonne surprise. Si je ne suis pas une fan du genre, et que le dessin, efficace certes mais pas très artistique pour moi, n’est pas ma tasse de thé, j’ai tout de même passé un bon moment avec cette lecture. L’humour s’est révélé plutôt fin, les gags se renouvellent sans cesse et le regard cynique de le monde animal peut apposer sur notre société actuelle est plutôt savoureux. Comme quoi il ne faut pas vendre les plumes du canard avant de l’avoir lu ! Les amateurs du genre humoristique devraient trouver leur compte avec cette BD.

Les fleurs de grand frère de Gaëlle Geniller, Delcourt : coup de ♥


Cette première bande-dessinée est un petit bijou. L’histoire de ce jeune garçon qui se réveille un jour avec des fleurs sur la tête est pleine de poésie, de tendresse et de beauté. C’est une BD sur l’acceptation de soi, sur la différence, sur le lien avec la nature aussi et sur la bienveillance. Magnifiquement illustrée, avec des tons doux et colorés, c’est une BD qui nous transporte et nous fait du bien. J’ai déjà hâte de voir ce que son autrice et illustratrice aura à nous proposer la prochaine fois, parce que ce premier récit est plus que prometteur !

Bifrost n°91 : spécial fictions dirigé par Olivier Girard, Le Bélial, Bifrost


Je n’avais encore jamais parcouru un numéro de Bifrost, la revue des éditions Le Bélial’ (shame on me) et comme je ne fais jamais les choses comme tout le monde, j’ai commencé par un numéro de juillet 2018 en août 2019. Et j’ai beaucoup aimé ! Ce numéro spécial fictions contient de nombreuses nouvelles très intéressantes à découvrir, notamment celles de Michel Pagel et de Léo Henry qui ont été de jolis petits coups de cœur. La revue dans son ensemble a un contenu assez riche et les amateurs de SFFF y trouveront certainement leur compte. La partie « critique » est sans concession et permet de s’y retrouver dans le flux des sorties. Bref, plutôt contente d’avoir sauté le pas !

La défense du paradis de Thomas von Steinaecker, L’Atalante, La dentelle du cygne : lecture #HMSFFF


Je lis beaucoup de post-apo et j’ai donc du mal à trouver des titres qui sortent encore du lot. Mais celui-ci, pour mon plus grand plaisir, en fait indéniablement partie. J’ai adoré cette lecture qui, certes, reprend les codes classiques du genre, mais qui apporte aussi un nouveau regard. C’est du post-apo qui met le pouvoir des mots et des histoires en avant. Bourré de références littéraires, tentant de sauvegarder la richesse des morts et porté par son aspect journal de bord, ce roman est très différent de ce que j’ai déjà eu l’occasion de lire et l’histoire m’a beaucoup touchée. La narration très riche peut dérouter mais elle m’a, pour ma part, envoûtée.

Félines de Stéphane Servant, Rouergue, Épik : coup de ♥


Stéphane Servant a encore frappé ! Ce roman jeunesse est un petit bijou, tant au niveau de l’écriture, toujours aussi magnifique et percutante, qu’au niveau du fond. C’est un cri de révolte, une ode à la différence et à la tolérance, un hurlement de rage face au rejet. J’ai adoré cette histoire extrêmement pertinente d’un point de vue humain et très touchante. Ce que j’aime chez cet auteur (outre sa plume), c’est qu’il n’édulcore jamais un récit adressé à la jeunesse. Ce roman contient des violences, évoque des sujets forts et graves qui ont déjà jalonné l’histoire de l’humanité, mais il le fait avec justesse et sans voyeurisme. C’est très puissant, c’est marquant et ça va encore faire grand bruit !

Mon territoire de Tess Sharpe, Sonatine éditions : coup de ♥


Magnifique thriller qui m’a emporté complètement dans ses presque 600 pages ! L’histoire est absolument passionnante, haletante et bien rythmée. Mais ce qui fait surtout de ce roman une pépite, c’est Harley McKenna, l’héroïne de cette histoire. On apprend à la connaître par des chapitres flash-backs en alternance avec le présent. On apprend surtout à l’aimer. Parce qu’Harley est une femme inspirante, une battante, une amazone intelligente qui fera tout pour protéger les siens. Son charisme et son histoire nous poussent à continuer la lecture, tout en essayant de freiner au maximum le moment d’arriver à la dernière page tant on craint de la quitter. L’ambiance est également très bien retranscrite dans ce roman, rendant la lecture très immersive.

Le point sur la méduse de Florent Kieffer, La Dragonne, Curiosa 


Jamais la qualification d’ « ovni littéraire » n’a été aussi justifiée. Cet essai/anticipation/récit personnel/…etc. est assez étonnant et déroutant sur de nombreux aspects. L’écriture sans majuscule ni ponctuation d’abord, le ton parfois très cru ensuite, la narration tentaculaire en plus auquel il faut ajouter un brin de folie assez indescriptible. Et pourtant, j’ai trouvé ça assez génial. Je suis passée d’une lecture dubitative à jouissive, appréciant pleinement l’expérience à part entière qui était offerte et me passionnant réellement pour les sujets abordés, à savoir les méduses qui risquent de nous survivre et la 6e extinction en toile de fond. Je me suis même pris quelques claques à la lecture que seul le format atypique pouvait provoquer et je ne regrette absolument pas cet achat impulsif guidé par ma folie.

La ménagerie de papier de Ken Liu, Le Bélial, Quarante-deux


Je ne suis sans doute plus très objective quand je parle de Ken Liu, parce que ce dernier m’a tout de même provoqué de magnifiques coups de cœur et que j’admire déjà son travail. Mais il faut le dire, ce recueil de nouvelles est de grande qualité. Si toutes ne m’ont pas enthousiasmé, sur les 19 textes regroupés ici, seuls deux m’ont réellement laissé dubitative. Certains textes sont magnifiques, d’autres extrêmement pertinents et l’ensemble est, de fait, riche et passionnant. Il y a une grande diversité dans ces nouvelles, allant du space opera au récit légèrement fantastique, permettant ainsi de découvrir l’étendue du talent de l’auteur et d’y trouver son compte, quelles que soient nos préférences en SFFF.

Et vous, quel est le bilan du mois ? Quels livres ont provoqué un coup de cœur ? 

 

 

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